Avec un ou deux travailleurs sociaux d’Acina 95 et la terre, je vais aller à la rencontre de femmes qui vivent dans des campements du 95. En arrivant, nous nous présentons et constituons de façon improvisée un premier groupe de femmes volontaires pour partager un temps de création. Nous choisissons ensemble un espace à habiter adéquat le temps d’un atelier d’une heure ou davantage. Rencontre, création en collectif et individuel, rangement, clôture. Terre, papier, fils, laine et photographie. Puis nous nous quittons et allons à la rencontre d’un autre groupe de femmes. Ces ateliers improvisés se passent dans leur lieu d’habitation, dans leur quotidien, les enfants peuvent être présents, les hommes curieux et certaines obligations nous obligent parfois à adapter la durée des ateliers. Ces ateliers sont d’une grande délicatesse et d’une grande richesse car ils offrent un temps d’apaisement, une rupture et une continuité avec le temps et l’espace qui les entoure, une façon différente de s’exprimer, se découvrir, se rencontrer et nouer de nouveaux liens. Pour Acina, c’est aussi une façon de créer des liens différents avec les femmes accompagnées à travers une rencontre authentique. Tisser une relation de confiance pour mieux accompagner les difficultés sociales.